Collections de gemmes

       

Le musée conserve une collection d'environ 1200 pierres taillées dont environ 200 sont en exposition. Parmi ces gemmes, le Musée présente trois vitrines dédiées aux gemmes provenant des Joyaux de la Couronne de France.

 

Les gemmes des Joyaux de la Couronne de France

Depuis le 5 janvier 2016, le Musée de Minéralogie MINES ParisTech propose au grand public trois vitrines consacrées à des pierres taillées provenant des Joyaux de la Couronne de France. Cette exposition permanente, réalisée avec le soutien de la Maison Riondet, permettra de découvrir des topazes roses et des améthystes extraites de parures de l’Impératrice Marie-Louise ainsi que des suites d’émeraudes de la Couronne Impériale de Napoléon III. Toutes ces gemmes proviennent de gisements comptant parmi les plus célèbres de la planète, dont certaines pièces n’ont pas été exposées depuis presque 130 ans.

« Ces Joyaux de la Couronne de France méconnus devaient être révélés au public et mis en valeur grâce à une exposition digne de leur rang. C’est maintenant le cas grâce à cette exposition permanente au sein même de notre musée historique » commente Didier Nectoux, Conservateur du Musée de Minéralogie MINES ParisTech.

 

Une histoire démarrée il y a près de 500 ans

La collection des Joyaux de la Couronne puis de l’Empire de France n’a cessé de s’enrichir depuis 1530. Ces gemmes extraordinaires sont serties dans des bijoux de haute-joaillerie, formant des parures de colliers, bracelets, diadèmes… ou sont montées sur des couronnes ou des épées de sacre. Sous la IIIème République, l’État prend la décision de vendre son trésor national pour se débarrasser d’un symbole de la monarchie. Les joyaux sont dispersés en 1887 lors d’une vente aux enchères. Cependant, la commission d’experts, chargée de cataloguer et d’évaluer la collection, recommande de donner des pièces, qu’elle juge historiquement et minéralogiquement importantes, à trois grandes institutions françaises : le Musée du Louvre, le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’École des mines de Paris (MINES ParisTech).

Les gemmes proviennent de plusieurs gisements prestigieux : les émeraudes de Muzo, en Colombie, les améthystes de Sibérie et les topazes roses, également appelés « Rubis du Brésil », du Minas Gerais au Brésil.

Après le Louvre et le MNHN, c’est aujourd’hui au Musée de Minéralogie MINES ParisTech de dévoiler ce patrimoine historique dont certaines de ces pièces n’ont pas été montrées au public depuis près de 130 ans.

 

Un nouvel écrin pour les gemmes des Joyaux de la Couronne de MINES ParisTech

Au total, plus de cent cinquante gemmes de ce trésor royal de France seront désormais exposées en permanence au Musée de Minéralogie MINES ParisTech grâce à un partenariat avec la Maison Riondet, spécialiste international du bijou ancien, qui a notamment réalisé les vitrines de l’exposition.

« En plus de notre patrimoine, c’est aussi l’histoire des gemmes et des bijoux que retrace cette nouvelle exposition, qu’il me tenait à cœur de présenter » précise Geoffray Riondet, Directeur de la Maison Riondet.

Les gemmes présentées sont remises dans leur contexte grâce à des documents qui retracent leur histoire. En voici ici un petit résumé.

 

Les suites d'émeraudes

Ces suites d’émeraudes de deux tailles différentes étaient serties sur la Couronne de Sacre confectionnée par Lemonnier pour Napoléon III en 1855. Quarante-deux émeraudes sont présentées au sein de l'exposition. Elles proviennent des célèbres mines d'émeraudes de Muzo en Colombie.

La série d'émeraudes de taille correspondant à environ 1 carat chacune, aillant servi de serti pour la Couronne de Sacre de Napoléon III (collection du Musée de Minéralogie MINES ParisTech).

 

Le collier de boules d'émeraudes

Ce rang de boules d’émeraudes est rentré dans la collection des Joyaux de la Couronne entre l’inventaire de 1791 et celui de 1811. Ces gemmes proviennent probablement de saisies révolutionnaires. Cette taille en boule est rare pour des émeraudes et contribue à leur caractère exceptionnel. Tout comme les émeraudes précédentes, ces gemmes proviennent de Muzo en Colombie. 

Le collier de boules d'émeraudes de l'ancienne collection des Joyaux de la Couronne, maintenant dans la collection du Musée de Minéralogie MINES ParisTech.

 

La suite d'améthystes

Ces gemmes violettes rares au XIXe siècle proviennent d’une parure de 235 améthystes confectionnée par François-Regnault Nitot pour l’Impératrice Marie-Louise. Louis XVIII les fait dessertir de leur parure et la plupart seront ainsi conservées dans les Joyaux de la Couronne. En 1887, la majorité des améthystes non montées est donnée à l’École des Mines tandis que 12 sont déposées au Muséum National d’Histoire Naturelle. Ces améthystes proviennent vraisemblablement de la région de l'Oural en Russie.

Une petite sélection d'améthystes provenant de l'ancienne parure d'améthystes de l'Impératrice Marie-Louise. Au total, la collection du Musée de Minéralogie MINES ParisTech compte 144 améthystes provenant de cette parure, démontée sous Louis XVIII.

 

La suite de topazes roses "Rubis du Brésil"

Une grande série de topazes a été acquise par Napoléon Ier pour créer la parure de « Rubis du Brésil » de l’Impératrice Marie-Louise. Les pierres non montées sont inventoriées en 1811 et données principalement à l’École des Mines en 1887. À présent, certaines de ces gemmes sont présentées au public dans le Musée de Minéralogie et également au Muséum National d’Histoire Naturelle à l’occasion de l’exposition « Trésors de la terre ». Elles proviennent d'Ouro Preto dans la région de Minas Gerais au Brésil.

Quelques topazes roses appelées "Rubis du Brésil", parmi les nombreuses achetés pour la Couronne de France par Napoléon I. Beaucoup de ces topazes serviront à fabriquer la parure de "Rubis du Brésil" de l'Impératrice Marie-Louise. Les topazes non montées resteront dans la collection des Joyaux, jusqu'à leur don en 1887 à l'Ecole des Mines et au Muséum. 48 topazes appartiennent maintenant à la collection du Musée de Minéralogie MINES ParisTech.

 

Les gemmes manquantes
  • Les quelques 900 perles sont vendues le 16 Mai 1903 sur ordre du ministre de l’Industrie, sous le prétexte qu’elles ne présentent pas d’intérêt minéralogique.
  • Les 2 diamants "brillants" de 7,10 et 5,44 carats, livrés par François-Regnault Nitot entre 1810 et 1812 à Napoléon Ier  sont volés avec d’autres minéraux dans la collection en décembre 1909. Sous la Restauration, ils avaient orné la couronne du sacre de Charles X.

 

Les nouvelles vitrines dédiées au gemmes de la Couronne de France dans la collection du Musée de Minéralogie MINES ParisTech.
Pierres taillées et roches extraterrestres - Mines Paris - PSL
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